Les femmes du 6ème étage de Philippe le Guay

Publié le par Rhoda

Femmes du 6e etageDeux bonnes raisons de me réjouir ce matin. D'abord j'étrenne mon nouveau short en jean, celui qui met des étoiles dans les yeux de l'Homme bien qu'il déclare avec sérieux "tu sais, c'est vraiment pas le genre de fringue que j'aime. Et ils sont où tes 45 ans ?". Ensuite, mercredi, c'est cinéma, avec une nouvelle fournée de films tout chauds. Tôt le matin, après avoir rédigé mes instructions pour Celui qui aime dieu, je consulte la liste des sorties et la programmation de l'UGC Cité Ciné des Halles, toujours le seul cinéma de Paris à proposer une séance à 9 heures du matin.

Ce matin, mon choix s'est porté sur un film rassurant : Les Femmes du sixième étage. Je ne m'exposais ainsi  à aucune surprise ni bonne, ni mauvaise. Deux noms m'ont attirée sur l'affiche : Fabrice Luchini et Carmen Maura. Luchini ne me laisse jamais indifférente. Il m'agace, il m'amuse, il m'irrite, il me réjouit. Et puis nous nous connaissons presque, depuis que nous avons mangé à deux tables contigües du bar Vendôme. Quant à Carmen Maura dont j'adore le dynamisme, l'humour et le côté déjanté, je regrette tellement qu'on la voie aussi peu depuis sa rupture avec Almodovar. D'ailleurs qu'est-ce qu'il fait celui-là ?


Vous l'avez compris, je ne m'attendais pas à être révolutionnée par le film de Philippe le Guay. Mais je m'attendais à passer un honnête bon moment. Et l'honnêteté n'est pas une chose à négliger à une époque où nos ministres nous mentent éhontément et où d'autres essaient de nous faire prendre de dispendieuses prouesses techniques pour des idées.

Ici le film nous raconte l'histoire pas du tout réaliste mais fort sympathique d'un grand bourgeois du XVIème qui découvre un jour la chaleur humaine et la convivialité auprès des bonnes espagnoles qui occupent les chambres du sixième étage de son immeuble. Si l'histoire est une fable pleine de bons sentiments comme j'ai la faiblesse de les aimer, elle est brodée sur un canevas historique bien réel. Dans les années 50, les bonnes bretonnes de Paris furent remplacées par des espagnoles qui fuyaient la misère ou le franquisme ou les deux. Heureusement, elles étaient très propres. Ensuite vinrent les portugaises, elles aussi très propres. Puis les femmes algériennes, puis les ivoiriennes... Le sud recule.

Ce film caricature l'ambiance d'un milieu et d'une époque mais il n'est vraiment méchant avec aucun personnage, même pas la merveilleuse Sandrine Kimberlain, toujours élégante et juste dans la fantaisie, qui s'amuse à camper ici un personnage ahurissant.

C'est tendre et drôle. Ces femmes n'étaient sans doute pas toutes aussi méritantes et généreuses qu'on les voit ici. Il s'en trouvait des salopes, des aigries, des envieuses. Mais leur courage et leur sacrifice silencieux méritent sans doute cet hommage.   

Publié dans Films

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R
<br /> Le monsieur demande à sa bonne de cuire son oeuf à la coque 3 minutes et 30 secondes. Il a raison, c'est exactement ça le temps qu'il faut. Reste à trouver un minuteur assez précis !<br /> <br /> <br />
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R
<br /> Nan. J'ai prévu une tenue un tantinet plus classe pour demain soir. Mais plus tard ... qui sait ...<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Ta critique donne autant envie d'aller le voir que la BA ;-)<br /> Verra t'on ton short :-D<br /> <br /> <br />
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