Les Noces de Figaro de Mozart

Publié le par Rhoda

 

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Hier au soir, nous avons retrouvé Cheval Cabré et Clignotant Borgne pour une chic soirée chic à l’opéra Bastille. Nous avons vu les Noces de Figaro du cher Wolfgang Amadeus Mozart. La représentation était longue, les places étaient séparées, c’est pourquoi nous n’avons hélas que peu vu nos deux amis. Ce regret s’adresse surtout à Clignotant Borgne, dont l’absence se fait cruellement sentir en ce printemps.


L’Homme et moi allons peu à l’opéra. C’est un art difficile d’accès. Pourtant, à chaque fois, je me sens transportée. Je ne suis pas assez fine connaisseuse pour critiquer tel chanteur, vous parler de telle voix. J’ai aimé la vivacité de Suzanne (Julia Kleiter) et de Figaro (Erwin Schrott), l’espièglerie de Chérubin (Isabel Leonard), j’ai été émue aux larmes par les plaintes de la Comtesse (Dorothea Röschmann). Toute la distribution m’a paru très bien et cette impression de néophyte fut confirmée par la chaleur des applaudissements à la fin. Encore que … je ne sais pas si le public était connaisseur. Je ne sais pas si on peut encore faire confiance au public de l’opéra de Paris pour ça.

 

Les costumes et les décors étaient magnifiques. Ils évoquaient parfois, en un peu plus terne et figé, les tableaux de Fragonard. La mise en scène date des années 70, c’est celle de Georgio Strehler qui est mort depuis. On peut regretter le manque de créativité d’une salle qui reprend une vieille mise en scène plutôt que de faire confiance à un nouveau metteur en scène. Mais parfois, je suis affreusement conservatrice et j’apprécie une belle mise en scène traditionnelle, où l’on ne recherche pas l’iconoclasme pour l’iconoclasme. C’était classique et de belle tenue, c’était très bien pour nous.

 

J’ai perdu mes archives de 2008 mais je me rappelle avoir vu cette année là la pièce de Beaumarchais à la Comédie Française. Laurent Stocker composait un Figaro bouleversant dans la longue tirade au parfum révolutionnaire où il déplore son sort à la merci des puissants. Cet aspect-là manque dans le livret de Da Ponte. L’opéra est le domaine des émotions,  amplifiées, aiguisées par la musique et le chant. C’est le domaine de l’idéal esthétique. Mais il y aura toujours trop peu de mots dans un livret pour atteindre une richesse de sens.N'hésitez pas à me traiter de béotienne si ça vous démange.

Publié dans Théâtre

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R
<br /> Je t'ai reconnu Loulou le Pou !<br /> <br /> <br />
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L
<br /> "Quand ca demange, il faut gratter." Sam Grhate<br /> <br /> <br />
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