Week-end à Amsterdam - Day 1
Soudain, je reçus un SMS de l'Homme qui disait "et si nous partions à Amsterdam le week-end prochain ? J'ai besoin de faire un break". Amsterdam, tu parles, bien sûr j'étais d'accord. Je n'avais encore jamais visité Amsterdam mais j'adore la peinture flamande. Et puis les Néerlandais ont une réputation de convivialité et d'ouverture d'esprit qui ne s'est jamais démentie à travers les siècles. Alors, oui, chouette, allons à Amsterdam!
| Vue depuis la chambre.
Un canal ...
...des canaux
| L'Homme se conduisit comme un grand seigneur, il réserva le train, choisit l'hôtel, me laissant la seule tâche d'acheter les guides de voyage et d'organiser les visites. Vendredi dernier, nous montâmes dans le Thalys avec cette facilité qui m'émerveille toujours: pas de douane, pas de change, vive l'Europe, à bas les frontières et les aéroports. Trois heures et des bananes plus tard, nous débarquions dans la magnifique gare d'Amsterdam. Le bâtiment est magnifique mais pour ce qui est des quais, des boutiques, des guichets, des couloirs, ça ressemble aux sous sols de la gare du Nord. Il faisait déjà nuit, alors sans nous attarder nous primes un taxi jusqu'à l'hôtel. L'hôtel Pulitzer se loge dans cinq vieilles maisons au bord du Prinsengracht (canal du Prince) et bien entendu, l'Homme avait veillé à ce que notre chambre donnât sur le canal. Toute la magie d'Amsterdam était ainsi en permanence sous nos yeux: l'eau et les petits ponts qui l'enjambent, les rues sur les berges quasiment exemptes de voitures au profit des vélos, les vieilles maisons de briques sombres, étroites et hautes, leurs angles bizarres, leurs pignons maternels. Tout ça nous le découvrîmes dès le premier soir. Le dépaysement était total et cette première émotion devait durer tout le week-end. Autre détail savoureux : le marbre au sol de la salle de bains était doux et chaud sous nos pieds. De quoi fondre ! Les hôtels ***** ont généralement des bars cosy, une carte des cocktails fournie et un personnel prévenant, ce que nous vérifiâmes rapidement. L'alcool le plus populaire après la bière, et souvent en même temps, est le genièvre, "jenever". C'est l'équivalent de la grappa italienne, ces trucs dont il ne faut pas abuser. J'en ai d'abord gouté dans un cocktail au nom charmant, le Beatrixxis flower, mélangé à d'autres ingrédients. Ça m'a paru bon. Le lendemain, enhardie, j'en pris un petit vert très frais, de la odde, celle pour les femmes. Et bof. Je fis aussi la connaissance du concierge de l'hôtel pour lui demander de réserver un restaurant (les 5 mouches) pour le lendemain. Peu au fait des habitudes locales, ayant lu que les Hollandais dînaient tôt, je lui demandai si 19 heures lui paraissait une heure convenable. Rigolard, il me rétorqua que ça pouvait aller et qu'il était libre ! Cette liberté de ton, inhabituelle dans un tel hôtel en France, nous ravit comme un signe supplémentaire de notre évasion. |
